« Non à la balkanisation de la RDC » : le testament de Lumumba

Le tout premier Premier ministre congolais, Patrice-Emery Lumumba, a assigné aux générations futures de lutter jusqu’au sacrifice suprême contre la balkanisation de la République démocratique du Congo, tentée déjà au lendemain de l’indépendance du 30 juin 1960 et qui a conduit à son assassinat. Le discours nationaliste, souverainiste et de l’unité de Lumumba, fondé sur la fierté du Congolais en tant que peuple, a poussé des forces occultes impérialistes à organiser son assassinat le 17 janvier 1961 soit environ 200 jours après la proclamation de l’indépendance. Le timing démontre à quel point, les ennemis de la RDC tenaient à en finir définitivement avec celui qui mobilisait contre ce complot international piloté à cette époque par la Belgique. Il fallait tuer Lumumba. Absolument. Le mot balkanisation a été prononcé pour la première fois par le Premier ministre Lumumba qui accusait sans ambages la Belgique d’avoir ourdi le complot du dépeçage de la RDC. Plus de 63 ans après, le Congolais continue de dénoncer ce complot qui se matérialise en ce jour par des velléités expansionnistes du voisin rwandais qui régulièrement fait valoir des droits sur des terres congolaises. « Non à la balkanisation de la RDC », repris en boucle par de nombreux Congolais, est un testament qui est sérieusement intériorisé au point que lors de la dernière campagne électorale, les candidats qui l’avaient le mieux exploité, avaient tout raflé. Il a fallu au président candidat Félix-Antoine Tshisekedi de faire du « likambu ya mabele » (C’est une affaire de nos terres), le socle de sa campagne électorale pour s’attirer les suffrages de la majorité écrasante des Congolais. La protection de la souveraineté par « le refus catégorique des Congolais de vivre comme des esclaves dans leur pays », à travers leur attachement à l’autorité établie et choisie par la voie des urnes, contredit notoirement des initiatives hasardeuses du genre M23 ou encore la trouvaille contre-nature et anachonique de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante Corneille Nangaa. En voulant écrire une nouvelle page de l’histoire du pays avec le sang des Congolais comme encre, mais sous la dictée des impérialistes, avec la sous-traitance de Paul Kagame et d’autres dirigeants bellicistes de la région, tous les pseudo-libérateurs anachroniques font injures à la mémoire de Lumumba. La RDC restera une et indivisible « Le Premier ministre Lumumba n’aurait jamais accepté l’AFDL, le RCD, le M23, ou encore l’alliance Fleuve Congo », a analysé auprès de l’ACP, Jonas Tshiombela, président de la Nouvelle société civile congolaise, qui lutte constamment contre la balkanisation de la RDC. Dire non, notamment aux velléités expansionnistes du président rwandais Paul Kagame et les combattre par la défense du territoire national, revient à réaffirmer l’unité de la RDC. « Le Congo restera un et indivisible », cette phrase de Lumumba devra être enseigneé dès l’école maternelle aux enfants congolais. Le Premier ministre Lumumba était tué à Shilatembo. Son corps était dissous dans de l’acide, mais ses idées et ses discours sont considérés par des Congolais comme des écritures sacrées: un testament. ACP/Nestor Cimanga

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